Lors de son passage à La Poche Bleue le midi hier, Michel Therrien a été très direct en donnant son opinion sur l'utilisation que fait Martin St-Louis du jeune Juraj Slafkovsky depuis le début de la saison.
Jouant en moyenne seulement une dizaine de minutes par rencontre, le grand Slovaque est le joueur le moins utilisé par l'entraîneur-chef du Tricolore.
Aux yeux de l'ancien coach du Canadien, c'est très loin d'être suffisant.
« Ce côté-là, de le faire jouer 9-10 minutes, c'est une chose pour un jeune joueur que je n'apprécie pas beaucoup. Ces gars-là, depuis qu'ils sont pee-wee, ils ont toujours été les meilleurs. Ils sont donc habitués à jouer régulièrement, à dominer et être bons. Du jour au lendemain, ils jouent neuf minutes. » - Michel Therrien
Le fait que le numéro 20 du CH n'a aucune présence sur les unités spéciales peut influencer grandement le temps de jeu dont il peut bénéficier par match. Selon les dires de Therrien, le statut de premier choix au total devrait lui permettre de se retrouver sur l'avantage numérique à quelques occasions.
« Tu as besoin de lui donner un rôle sur l'avantage numérique ou le désavantage numérique. Il aurait pu être utilisé à quelques occasions sur l'avantage numérique, c'est quand même un premier choix au total. » - Michel Therrien
Pour le vétéran entraîneur-chef, il y a un chiffre magique à atteindre pour le temps d'utilisation des jeunes joueurs, afin de lui permettre de progresser et ainsi lui laisser assez de glace pour se faire valoir.
« Mes jeunes, il fallait qu'ils jouent 14 minutes en moyenne. Quand ça allait très bien, ça pouvait être 16 minutes. Ça arrivait parfois qu'ils avaient un mauvais match et ça pouvait tomber à 10. Mais ça tournait autour de 14. Là, le jeune continuait à progresser.
En bas de ça... disons qu'ils ne pourront pas le garder toute l'année à jouer neuf minutes. » - Michel Therrien
En bas de ça... disons qu'ils ne pourront pas le garder toute l'année à jouer neuf minutes. » - Michel Therrien
Il est clair que St-Louis souhaite protéger son jeune poulain, afin de lui permettre de jouer dans les meilleures situations d'un match.
Toutefois, un joueur du calibre de Slafkovsky doit voir le plus de glace possible pour avoir confiance en son jeu et ses aptitudes. Parfois en voulant trop protéger, on étouffe un joueur et on ne lui permet pas de prendre sa place sur la patinoire.
Crédit : Fanadiens
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