Le Canadien de Montréal a-t-il enfin trouver son joueur de centre élite?

Après 33 rencontres, le club a une fiche inespérée de 15-13-5. Peu de personnes auraient pu prédire que la troupe de Martin St-Louis jouerait au-dessus de 0,500 après le tir de la saison, et la course aux séries est un objectif très réaliste pour le moment.

Plusieurs joueurs se distinguent avec le CH, mais l'un qui passe sérieusement sous silence est le niveau de jeu de Nick Suzuki.

Le capitaine a cumulé quatre buts et 12 points à ses dix derniers départs, et il totalise 10 filets et 30 points en 33 rencontres. Avec un tel rythme, il terminerait l'année avec 25 buts et 75 points, donc tout près d'une production d'un point par match.

Toutefois, en plus de sa capacité à noircir la feuille de pointage, le jeu du numéro 14 ne s'arrête pas là. Il joue soir après soir contre les meilleurs trios adverses et il a de nombreuses responsabilités importantes, dont en désavantage numérique.

Aux yeux de plusieurs observateurs, une fiche de plus de 80 points par saison équivaut normalement à un rendement d'un joueur que l'on considère l'élite dans la LNH. Or, Suzuki est très près d'atteindre ce plateau à 24 ans, mais sa production offensive n'est le seul outil de son arsenal.

Contrairement à plusieurs vedettes qui se définissent par leur fiche de point, Suzuki est également un joueur de centre complet. Avec une telle production offensive, la question se pose : le Canadien a-t-il enfin trouvé son joueur de centre élite?

Si la constance devient une vertu pour Suzuki, qui a tendance à s'effacer quelques matchs pour revenir plus fort ensuite, je crois qu'il y a un potentiel sous-estimé avec ce qu'il pourrait devenir avec un alignement plus stable et complet.

Depuis que Juraj Slafkovsky a été jumelé à lui et Cole Caufield, le Tricolore semble enfin avoir un vrai et très solide premier trio. De bons partenaires vont grandement contribuer à ce qu'il atteigne les plus hauts sommets possibles en termes d'offensive et je crois que nous voyons que la pointe de l'iceberg présentement avec lui.

S'il termine la saison avec une fiche de 75 points et qu'il égalise ou dépasse ce rendement pendant quelques années, il faudra certainement placer le nom de Suzuki parmi l'élite de la Ligue nationale.