Pour un gars qui joue possiblement sa carrière cette année, Jonathan Drouin ne saisit absolument pas sa chance

Les trois meilleurs pointeurs du CH actuellement ont 23 ans et moins, c'est un signe assez encourageant pour le futur de la franchise. Si le calibre de jeu des jeunes joueurs épate grandement la galerie, celui de plusieurs vétérans de l'équipe déçoit énormément, dont Jonathan Drouin.

Mais que se passe-t-il avec celui qui a été repêché au troisième rang au total en 2013, qui n'a que deux passes en 10 matchs jusqu'à présent?

Le Québécois de 27 ans ne crée pratiquement plus rien sur la patinoire offensivement, à l'exception de la brillante passe qu'il a faite à Cole Caufield, sur le but égalisateur du match contre les Penguins, il y a de ça plusieurs jours.

Fabricant de jeu émérite à son année de repêchage, Drouin était une bête dans le junior, cumulant des saisons de 105 et 108 points, à 17 et 18 ans. Il avait également fait de bonnes choses avec le Lightning, en ayant terminé les séries éliminatoires de 2016, après une rocambolesque saison impliquant un refus de se reporter au Crunch de Syracuse, où il a enfilé 14 points en 17 matchs de séries.

La saison précédant son échange à Montréal, il avait atteint un nouveau sommet dans sa très jeune carrière, marquant 53 points en 73 rencontres à 21 ans. À son arrivée avec le Tricolore, avec un contrat de six ans et 5,5 M$ par saison en poche, il avait produit assez bien lors de ses deux premières campagnes à Montréal, avec des récoltes de 46 et 53 points, malgré des saisons infructueuses globalement de la formation montréalaise.

Les saisons suivantes ont été beaucoup plus difficiles pour Drouin, subissant son lot de blessures importantes, dont une au poignet, qui a considérablement affecté ses performances par la suite, ainsi que son absence à long terme durant la saison écourtée, pour des raisons de santé mentale.

Maintenant rendu à la dernière saison à écouler à son contrat de 33 M$ signés en 2017, le constat du parcours de l'attaquant natif de Sainte-Agathe-des-Monts avec le Canadien est peu reluisant.

Malgré la chance de jouer sur le deuxième trio en compagnie de Sean Monahan et des opportunités sur l'avantage numérique, Drouin ne produit absolument aucun flash, nous laissant croire que ce dernier a déjà été un troisième choix au total du repêchage.

Il joue possiblement sa carrière dans la LNH cette année et son jeu est très loin d'être de calibre à la meilleure ligue au monde, encore moins de se retrouver sur un top-6 à l'attaque d'une formation de la Ligue nationale. Avec seulement huit tirs à son actif depuis le début du calendrier régulier et une disette de 17 parties consécutives, sans avoir marqué, il ne fait rien présentement pour redorer sa valeur cette année.

Le numéro 27 n'a jamais atteint le statut de joueur élite qu'il a déjà eu auparavant. Maintenant rendu à sa neuvième saison professionnelle, où il devrait être à son apogée en termes de niveau de jeu, le Québécois n'est réellement plus que l'ombre de lui-même.

C'est bien triste de voir un gâchis de talent aussi grand!