Le saut entre les rangs universitaires américains et la Ligue nationale de hockey est énorme. Le défenseur du Tricolore, Jordan Harris, l'a appris à ses dépens cette saison, lui qui doit composer avec une lacune qui ne pardonne pas dans le circuit Bettman.
Il aime garder la rondelle. Ce défaut peut se revirer rapidement contre un joueur, qui plus est un défenseur. Heureusement, sa mobilité lui permet souvent de corriger ses erreurs, mais il faudra améliorer sa vitesse d'exécution s'il espère rester à Montréal longtemps. C'est le constat qu'a fait l'ancien défenseur du Tricolore, Alexandre Picard.
Bien nuancé dans son propos, Picard a pris la peine d'expliquer que cette lacune est souvent normale pour un défenseur qui avait le temps de conserver le disque dans les rangs universitaires américains. L'adaptation entre la NCAA et la LNH n'est pas toujours évidente.
Ce ne sont pas tous les défenseurs qui arrivent à faire ce qu'un gars comme Cale Makar ou Adam Fox ont fait. Makar l'a fait après deux campagnes à UMass Amherst, alors que Fox l'a fait après sa troisième saison à l'Université Harvard. Ce sont ici deux phénomènes. Bien que Jordan Harris a été excellent dans les rangs universitaires américains, il n'appartient pas à la même catégorie que les deux noms cités plus haut.
À la vitesse que le jeu se déroule, il n'y a pas beaucoup de temps pour exécuter les jeux. Il garde la rondelle trop longtemps selon Picard. Il a tracé un parallèle avec le fait que les options s'éliminent par elles-mêmes quand les décisions ne se prennent pas suffisamment rapidement. Néanmoins, Jordan Harris pourra corriger le tout avec le Rocket de Laval l'an prochain dans le pire des cas.
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