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Le CH ne doit pas répéter les erreurs du passé


PUBLICATION
Carl Vaillancourt
26 avril 2022  (18h24)
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En voie de connaître l'une des pires saisons de son histoire en plus d'un centenaire, l'organisation des Canadiens de Montréal doit garder en tête que la reconstruction d'une franchise ne doit pas être trop longue pour perdre l'intérêt des partisans, mais elle ne doit pas être trop rapide sans quoi on rate une occasion de vraiment construire un noyau solide.

C'est du moins ce qu'a fait valoir le chroniqueur de La Presse, Mathias Brunet, dans son texte ce matin.
Ce dernier a sélectionné quatre saisons où le CH s'était complètement écroulé depuis le début des années 2000. À chaque occasion, le Bleu-blanc-rouge avait rebondi la saison suivante à l'exception de la saison 2019-2020. Cette année-là, malgré une 24e place en saison régulière, la refonte des séries éliminatoires en raison de la pandémie liée à la COVID-19 avait permis au CH de faire les séries. Ils avaient même éliminé les Penguins de Pittsburgh avant de s'incliner face aux Flyers de Philadelphie.
Revenons à nos moutons! En 2000-2001, le Tricolore termine le calendrier régulier avec une piètre fiche de 24-40-8 pour un total de 56 points. Ça ne semble pas très satisfaisant, mais c'est quand même mieux que la récolte de 2021-2022.
L'année suivante, José Théodore connaît la saison d'une vie. Le cerbère québécois remporte le trophée Vézina et le trophée Hart, aidant même les siens à vaincre les Bruins de Boston en première ronde des séries éliminatoires. Le noyau était jeune, mais il ne comptait pas sur des joueurs de premier plan. À moyen terme, l'équipe n'a jamais représenté une réelle menace en séries. Il aura fallu attendre à 2010 pour voir le CH se rendre jusqu'en demi-finale. Malheureusement, les Flyers de Philadelphie ont bloqué le chemin au CH dans son erre d'aller pour la 25e conquête de son histoire.
En 2011-2012, le club retourne dans les abysses de la LNH. Le CH termine au 28e rang. Avec le troisième choix de l'encan amateur, Montréal sélectionne l'Américain Alex Galchenyuk. Ce dernier venait de rater une saison complète dans la Ligue junior de l'Ontario en raison d'une blessure grave. Avec un noyau prometteur incluant Pacioretty, Galchenyuk, Gallagher, Subban et Carey Price devant le filet, le club s'est aventuré en séries. En 2014, les partisans croyaient à un retour en grande finale, mais la chute de Chris Kreider dans le genou de Carey Price a anéanti les chances du Tricolore de se retrouver dans une lutte pour la Coupe Stanley. C'est finalement les Kings de Los Angeles qui ont remporté les grands honneurs. Ensuite, le CH s'est retrouvé hors du portrait des séries plus souvent qu'à son tour.
Trop pressés de retourner dans le portrait des séries, les Canadiens devront changer leur fusil d'épaule pour espérer bâtir une concession digne des années de Guy Lafleur. Après tout, c'est de cette façon que la plupart des équipes qui ont remporté les grands honneurs ces dernières années ont procédé. Le Lightning de Tampa Bay, les Kings de Los Angeles, les Penguins de Pittsburgh et les Blackhawks de Chicago ont tous mangé leur pain noir avant de cueillir des lauriers.

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